Performance énergétique et gestion environnementale des aéroports
Le label « Airport Carbon Accreditation »
En 2009, le label « Airport Carbon Accreditation » (ACA) a été lancé à
l’échelle européenne et s’est progressivement élargi au monde jusqu’en 2014. Il s’agit du seul
programme mondial de certification de gestion du carbone pour les aéroports, reconnu par les
institutions. Il propose 7 niveaux d’accréditation (1, 2, 3, 3+, 4, 4+, 5) afin d’inciter, d’aider et
d’accompagner la décarbonation des activités aéroportuaires. Le label ACA devient significatif à partir du niveau 3 «
Optimization » en engageant l’aéroport et ses tiers dans la réduction de l’empreinte carbone. Ce peut être
l’optimisation des opérations en vol, telles que l’amélioration des procédures d’approche et de décollage, ou en
encore l’éco-roulage pour l’optimisation des opérations au sol, avec l’allumage d’un seul réacteur pour les
déplacements sur le tarmac, le taxiing électrique ou tout autre appareil alimenté à l’électricité ou à l’hydrogène …
Le niveau ACA 3 inclut les émissions carbone de SCOPE 3, et mesure précisément l’empreinte carbone afin de pouvoir la
réduire efficacement. Les niveaux d’accréditation supérieurs sont gages de réels efforts et d’implication de la part
d’un aéroport dans la réduction de son empreinte carbone, et donc pour l’atteinte globale d’une aviation neutre en
carbone d’ici 2050. Le niveau ACA 4 implique la dimension à long terme des objectifs de réduction des émissions,
conformément aux trajectoires de réduction issues des Accords de Paris. Les deux niveaux (3+ et 4+) incluent la
compensation des émissions résiduelles en plus de la seule réduction à la source. Enfin, le niveau 5 constitue la
démarche la plus poussée en intégrant la notion de neutralité carbone. L'aéroport doit pouvoir atteindre le net zéro
émissions pour ses émissions de Scope 1, autrement dit les émissions directes liées à l'activité de l'aéroport, et de
Scope 2 pour les émissions indirectes liées aux consommations énergétiques nécessaires à l’activité de l’aéroport. Les
émissions indirectes de Scope 3, comme par exemple les émissions des moyens de transports pour rejoindre l’aéroport,
doivent-elles aussi progressivement atteindre la neutralité carbone en collaboration avec les parties prenantes
(exemple compagnie de bus reliant l’aéroport). Les émissions résiduelles, par nature nécessaires, comme l’usage du
numérique ou les déplacements doivent quant à elles être compensées et optimisées.